Baszanger's Renaissance - Article published in Elle Magazine (in French)

YAËL BASZANGER, LA PETITE-FILLE DU FONDATEUR DE LA MAISON GENEVOISE ÉPONYME, SPÉCIALISÉE DANS LES PERLES, S’EST ASSOCIÉE À SEMAJA FULPIUS, ANCIENNE JOURNALISTE LIFESTYLE. ENSEMBLE, ELLES FONT REVIVRE CETTE BELLE MARQUE QUI S’ÉTAIT ENDORMIE À LA FERMETURE DU MAGASIN IL Y A QUELQUES ANNÉES.

Portrait Baszanger Yael Cantini et Semaja Fulpius Elle Magazine

Il y a parfois des évidences. Ce fut le cas pour Semaja Fulpius qui, après plusieurs années de journalisme, décide aujourd’hui de se lancer dans les bijoux suite à sa rencontre, il y a quelques années dans le cadre d’un article, avec Yaël Baszanger. «J’avais ressenti une véritable émotion esthétique en voyant ses créations. J’ai tout de suite aimé leur élégance et leur finesse.» Mais de là à proposer à Yaël Baszanger de relancer la marque familiale il n’y a qu’un pas que Semaja Fulpius a franchi, forte de son enthousiasme inébranlable, même si elle avoue être arrivée avec «une idée un peu folle». Tellement, même, que Yaël Baszanger reconnaît ne pas y avoir cru au début. «Mais, très vite, c’est devenu une évidence: nous sommes complémentaires et le timing était parfait! On dit que le hasard n’existe pas et je crois au destin, à une certaine fatalité. Semaja et moi étions toutes deux prêtes à aborder un nouveau chapitre de nos vies professionnelles.»

Cahier des commandes historiques Baszanger 1771 perles et haute joaillerie

Le projet prend forme et des liens d’amitié se tissent entre les deux femmes qui partagent le même amour des belles choses et, bien sûr, celui des perles. De cette complicité, que Yaël Baszanger apprécie particulièrement – «j’ai travaillé en famille pendant de nombreuses années, puis seule, le fait d’être deux, maintenant, est un bonheur» – est née une première collection de bijoux en perles. «Nos pièces sont raffinées, élégantes, classiques mais modernes, loin du style «vieillot» ou «Madame» que véhiculent la plupart des bijoux perles. Nous jouons avec différentes couleurs d’or, de diamants et de perles, mais aussi avec les volumes et les proportions.»
Les bijoux, fabriqués dans un atelier genevois, subliment la perle dans sa diversité. Celle de Tahiti, avec toutes ses nuances de gris, vert, bleus ou de lilas, mais également la perle d’Australie qui peut être blanche ou dorée.
Boucles d'oreilles perles Baszanger Elle Magasine
Fidèle à la réputation de Baszanger, quelle que soit leur provenance, seules les perles de grande qualité sont utilisées. Plutôt qu’ouvrir un magasin, les deux amies ont misé sur un mode de vente plus actuel et dynamique sous forme, essentiellement, de pop up stores afin de découvrir les bijoux, mais aussi l’histoire de Baszanger, maison fondée à Paris, en 1771 par Paul Bassange et Charles Boehmer, alors réputés pour la beauté de leurs diamants. Joailliers de la Couronne de France, ils se retrouvent impliqués dans l’histoire du collier de la reine et Paul Bassange quitte la France pour la Hollande. Le fils de Paul, Isaac Baszanger, deviendra l’un des premiers diamantaires d’Amsterdam.
Lucien Baszanger, grandpère de Yaël, arrive en Suisse en 1915 pour une période de convalescence. Il tombe amoureux, se marie et fait sa vie à Genève où la maison Baszanger deviendra, au cours des décennies, une référence absolue en matière de perles. Un nouveau chapitre s’écrit aujourd’hui.

La renaissance de Baszanger Elle Magazine Perles et haute joaillerie

Photos par Karine Bauzin