"En chaque femme une révolution" Article de presse 20 Minutes

« Dans chaque femme une révolution »

Bijoux de reine - 20 Minutes vendredi

Image: Philippe Biancotto 30 Janvier '17

« Dans chaque femme une révolution »
La formule balise la page d'accueil du site de Baszanger. La révolution qui couve, c'est celle de 1789.
Celle qui, quelques années plus tard, fera perdre la tête à Marie-Antoinette, souveraine dont le nom reste à jamais associée à celui du joaillier genevois. Au XVIIIe siècle, il était parisien et sʼappelait Bassange. L'orthographe du patronyme a évolué, les descendants ont quitté la France. Lʼancêtre de la bijoutière genevoise Yaël Baszanger avait réalisé le plus luxueux bijou de son temps : le collier de la reine.
Cette affaire fait partie de l'histoire. Elle est restée dans les annales comme l'une des plus grandes arnaques qui soit. Alexandre Dumas nous raconte dans le roman éponyme. Hommage à Marie-Antoinette.

Image : Thomas Hensinger

Sautons deux siècles ! Nous sommes à Plainpalais le 23 novembre 2016, au Cercle des Bains. Ce soir-là, Baszanger renaît de ses cendres à lʼinstigation de Yaël Baszanger et de son associée Semaja Fulpius. Pour cette fête de lancement, elles ont transformé une halle industrielle en une évocation d'un jardin à la française. Les buissons de buis sont des structures en plastique vert, les bijoux sont exposés dans des cages à oiseaux. L'ensemble est charmant. La maison tenue par les parents de Yaël avait connu des années prospères à Genève en tant que spécialiste de la perle avant de cesser son activité à la fin des années 1990. Les deux amies renouent donc avec la tradition et la passion de la nacre. Chez elles, rien nʼest laissé au hasard, car les convives dégustent des huîtres et de la brioche arrosées au champagne.

Image : Philippe Biancotto

Les bijoux sont magnifiques. D'un classicisme assumé. Pour ma part, jʼadore les pendentifs dʼoreilles, qui en fait sont des dormeuses extra longues en perles de Tahiti, ou blanc noirci et diamants. Il y a aussi, ce sautoir sans fermoir à porter comme une cravate ou une écharpe. Sa chaîne en or est ornée de deux Tahiti en forme de goutte. C'est exquis. Si simple. Sans chichis.

Image : Thomas Hensinger Image : Thomas Hensinger Image : Philippe Biancotto